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Mort de Shakspere
Néraut, Tassin et Grédelu
Grédelu
Néraut
Feu de Bengale
Leçon de chant
Académie royale de Mus.
Du temps que le maréchal Bugeaud poursuivait vainement Abd-el-Kader
âge de M. Paulin Limayrac
Bilboquet
élève de Voltaire !
Monsieur Homais
Polichinelle vampire
Opinion sur Henri de La Madelène
Note Rose
Monsieur Jaspin
Le divan Le Peletier
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Mort de Shakspere
Ducuing, cet ami de Ponsard,
A bien dit son fait à Shakspere.
Ils étaient, avec le hussard
Ducuing, sept amis de Ponsard :
Ils ont tous égorgé Ronsard,
Et sous leurs coups Shakspere expire.
Ducuing, cet ami de Ponsard,
A bien dit son fait à Shakspere.
Janvier 1844.
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Néraut, Tassin et Grédelu
Néraut, Tassin et Grédelu
Maintiennent l'art fougueux et chaste.
Je préfère à Tancrède lu
Néraut, Tassin et Grédelu.
Comme Quimper, Honolulu
Célèbre ces Talmas sans faste.
Néraut, Tassin et Grédelu
Maintiennent l'art fougueux et chaste.
Décembre 1845.
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Grédelu
Naguères j'ai vu Grédelu
Représenter un jeune singe.
Au fond du grand bois chevelu
Naguères j'ai vu Grédelu.
Ce soir-là, certes, il a plu
Sans l'éclat trompeur du beau linge.
Naguères j'ai vu Grédelu
Représenter un jeune singe.
Décembre 1845.
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Tassin
Le beau Tassin, en matassin,
Parfois a fait rêver Labiche.
On n'habille pas sans dessein
Le beau Tassin en matassin.
On eût pris pour un faon, Tassin
Quand il figurait dans La Biche.
Le beau Tassin, en matassin,
Parfois a fait rêver Labiche.
Décembre 1845.
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Néraut
Quand ils sont joués par Néraut,
Tous les rôles portent leur homme.
Les rôles ont tous un air haut
Quand ils sont joués par Néraut.
à Nérac, Néraut, en héraut,
Fut pareil à Nero dans Rome.
Quand ils sont joués par Néraut,
Tous les rôles portent leur homme.
Décembre 1845.
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Feu de Bengale
Néraut, Tassin et Grédelu
Sont l'honneur des apothéoses.
Roscius n'a jamais valu
Néraut, Tassin et Grédelu.
Ces noms, par un charme absolu,
Voltigent sur des lèvres roses.
Néraut, Tassin et Grédelu
Sont l'honneur des apothéoses.
Décembre 1845.
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Leçon de chant
Moi, je regardais ce cou-là.
Maintenant chantez, me dit Paule.
Avec des mines d'Attila,
Moi, je regardais ce cou-là.
Puis, un peu de temps s'écoula...
Qu'elle était blanche, son épaule !
Moi, je regardais ce cou-là ;
Maintenant chantez, me dit Paule.
Août 1845.
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Académie royale de Mus.
Voulez-vous des Jeux et des Ris ?
On en tient chez Monsieur Guillaume.
Il fabrique rats et souris.
Voulez-vous des Jeux et des Ris ?
Il fournit le Bal de Paris,
Le Château-Rouge et l'Hippodrome.
Voulez-vous des Jeux et des Ris ?
On en tient chez Monsieur Guillaume.
Juillet 1846.
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Bugeaud veut prendre Abd-el-Kader :
à ce plan le public adhère.
Dans tout ce que l'Afrique a d'air,
Bugeaud veut prendre Abd-el-Kader.
Il voudrait que cet Iskander,
Cet aigle au grand vol manquât d'aire !
Bugeaud veut prendre Abd-el-Kader :
à ce plan le public adhère.
Mai 1846.
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âge de M. Paulin Limayrac
Le jeune Paulin Limayrac
Est âgé de huit ans à peine.
Il est englouti dans son frac,
Le jeune Paulin Limayrac.
Il a beau boire de l'arack
Et prendre une mine hautaine,
Le jeune Paulin Limayrac
Est âgé de huit ans à peine.
Mai 1846.
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Bilboquet
Voltaire et l'école normale !
Figaro du 30 décembre 1858.
Cette malle doit être à nous,
Car c'est la malle de Voltaire.
Mettons-la sens dessus dessous :
Cette malle doit être à nous !
Voltaire a légué ses bijoux
à Lhomond, par-devant notaire.
Cette malle doit être à nous,
Car c'est la malle de Voltaire.
Janvier 1859.
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élève de Voltaire !
As-tu lu Voltaire ? Non pas ;
Jamais, jamais, pas même en rêve.
Allons, dis si tu nous trompas :
As-tu lu Voltaire ? Non pas.
Il suffit : je vais de ce pas
T'annoncer comme son élève !
As-tu lu Voltaire ? Non pas ;
Jamais, jamais, pas même en rêve.
Janvier 1859.
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Monsieur Homais
Lisez Voltaire, disait l'un...
Gustave Flaubert, Madame Bovary.
Non, Homais ne mourra jamais !
Il revient en Croquemitaine.
Ce faux Arouet, c'est Homais :
Non, Homais ne mourra jamais.
Il prend peu de mitaines ; mais
On dit qu'il a pour ami Taine.
Non, Homais ne mourra jamais !
Il revient en Croquemitaine.
Janvier 1859.
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Polichinelle vampire
Cet académicien blanc
Hurle sous sa perruque verte.
Voici venir, le glaive au flanc,
Cet académicien blanc.
Muse, il se gorge de ton sang,
Il le boit par la plaie ouverte.
Cet académicien blanc
Hurle sous sa perruque verte.
Janvier 1846.
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Opinion sur Henri de La Madelène
J'adore assez le grand Lama,
Mais j'aime mieux La Madelène.
Avec sa robe qu'on lama
J'adore assez le grand Lama.
Mais La Madelène en l'âme a
Bien mieux que ce damas de laine.
J'adore assez le grand Lama,
Mais j'aime mieux La Madelène.
Août 1850.
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Note Rose
Hier j'ai vu Mélite au bois
Avec une tignasse rose.
Près de l'Hippocrène où je bois,
Hier j'ai vu Mélite au bois.
Ses beaux airs de biche aux abois
Ont fort indigné Monsieur Chose.
Hier j'ai vu Mélite au bois
Avec une tignasse rose.
Décembre 1855.
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Monsieur Jaspin
Connaissez-vous monsieur Jaspin
De l'Estaminet de l'Europe ?
Il a la barbe d'un rapin,
Connaissez-vous monsieur Jaspin ?
Chevelu comme un vieux sapin,
Il aime la brune et la chope.
Connaissez-vous monsieur Jaspin
De l'Estaminet de l'Europe ?
Il donne ses coups de boutoir
à l'Estaminet de l'Europe.
Souvent jusque sur le trottoir
Il donne ses coups de boutoir.
Pourtant la nymphe du comptoir
Assouplit ce dur misanthrope.
Il donne ses coups de boutoir
à l'Estaminet de l'Europe.
Novembre 1846.
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Le divan Le Peletier
Ce fameux divan est un van
Où l'on vanne l'esprit moderne.
Plus absolutiste qu'Yvan,
Ce fameux divan est un van.
Des farceurs venus du Morvan
Y terrassent l'hydre de Lerne.
Ce fameux divan est un van
Où l'on vanne l'esprit moderne.
Là, Guichardet, pareil aux Dieux,
Montre son nez vermeil et digne.
Ici, des nains qui n'ont pas d'yeux ;
Là, Guichardet, pareil aux Dieux.
Mürger, c'est fort dispendieux,
Fait des mots à cent sous la ligne.
Là, Guichardet, pareil aux Dieux,
Montre son nez vermeil et digne.
On voit le doux Asselineau
Près du farouche Baudelaire.
Comme un Moscovite en traîneau,
On voit le doux Asselineau.
Plus aigre qu'un jeune cerneau,
L'autre est comme un Gthe en colère.
On voit le doux Asselineau
Près du farouche Baudelaire.
On y rencontre aussi Babou
Qui fait de ce lieu sa Capoue.
Avec sa plume pour bambou,
On y rencontre aussi Babou.
à sa gauche, un topinambou
Trousse une ode topinamboue.
On y rencontre aussi Babou
Qui de ce lieu fait sa Capoue.
Près de l'harmonieux Stadler,
Flamboie encor La Madelène.
Emmanuel regarde en l'air,
Près de l'harmonieux Stadler.
Voillemot voit dans un éclair
Passer le fantôme d'Hélène.
Près de l'harmonieux Stadler
Flamboie encor La Madelène.
Le divan près de l'Opéra
Est un orchestre de voix fausses.
On ne sait quel mage opéra
Le divan près de l'Opéra.
Ces immortels morts, on paiera
Pour contempler encor leurs fosses.
Le divan près de l'Opéra
Est un orchestre de voix fausses.
Septembre 1852.
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